P52_S2526_GE_CERN ALICE odt-pdf-mw
Salle de contrôle.
ALICE est un des quatre détecteurs du LHC. Rappelons ce qu’est le LHC en très très succint. Un tunnel à 100m sous Terre entre la France et la Suisse de 27km de long. Dans deux conduits parallèles y circulent en sens inverses et y sont accélérés des faisceaux de paquets de particules, généralement des protons mais aussi des ions plomb. Ces particules sont accélérées par d’énormes électroaimants supraconducteurs qui leur confèrent une vitesse proche de celle de la lumière et une énergie de 7 Tev (tera electron-volt) par faisceau. (Elles parcourent 11000 fois les 27 km en une seconde!)
Le LHC est à ce jour le plus puissant accélérateur de particules au monde.
A quatre endroits du tunnel on peut faire se télescoper les faisceaux et atteindre ainsi une énerge de 14 Tev qui permet la fabrication éphémère de particules dont le fameux boson de Higgs. A ces quatre lieux de collision on a installé quatre détecteurs appelés ATLAS (A toroïdal LHC Apparatus), CMS (Compact Muon Solénoïde), ALICE (A Large Ion Collider Experiment), et LHCb (Large Hadron Collider beauty).
ALICE est spécialisée dans l’étude des plasmas quark-gluons et utilise des ions lourds. On sait que dans l’atome il y a des électrons qui gravitent autour du noyau comportant des protons et des neutrons. Ces derniers sont composés de quarks liés entre eux par des gluons.
P52_S2525_GE_CERN GENÈVE Pérégrination à l'infini 2953
Nous sommes au CERN, le Centre Européen pour la Recherche Nucléaire fondé en 1954 qui a vu ici en 2012 la confirmation de l’existence du boson de Higgs, dernière particule du Modèle standard de la physique des particules qui restait à mettre en évidence.Cette particule a une importance toute particulière car c’est elle qui confère aux autres particules leur masse.
Cette œuvre d’art, baptisée « Pérégrination à l’infini » a été conçue par l’artiste canadienne Gayle Hermick . C’est un long ruban d’acier de 15 tonnes et de 11 mètres de hauteur, qui rend hommage aux grandes découvertes en physique à travers les âges. Le long de ses 37 mètres de ruban d’acier, les noms de 396 découvertes ont été gravés au laser, dans leur langue d’origine avec l’indication des nom de l’auteur de chaque découverte, de l’année, du domaine concerné – physique, astrophysique ou mathématiques. La première inscription, située à la base de la sculpture, est rédigée en écriture cunéiforme et fait référence au calcul sexagésimal des anciens Mésopotamiens, vers 1500 av. J.-C. Puis suivent des références en grec, à propos des anciens théoriciens, comme Archimède, auxquelles succèdent des indications en chinois, en sanskrit et en arabe. Des cartes du ciel des anciens Babyloniens et des équations algébriques, notamment le théorème de Pythagore et le E=mc2 d’Einstein et, le summum, l’équation lagrangienne complexe décrivant le Modèle standard de la physique des particules.
La structure a été exécutée par l’entreprise de ferronnerie suisse SENN-AG.
Bernard Pellequer du CERN en fait l’éloge poétique : « Le ruban en acier s’élève de la Terre telle une route sinueuse infinie. Comme la science, nul ne sait où elle mènera »
P52_S2524_GE_Pont Carnot
Ce petit pont de 40m de travée, en arc de plein cintre de technique romaine est connu par le fait qu’il a été construit en 1874 par Sadi Carnot alors ingénieur des ponts et chaussées et futur président de la république.
Il franchit le Rhône entre Collonges dans l’ain et Chevrier en haute savoie.
A droite à flanc de montagne on distingue la partie haute du Fort l’Ecluse anciennement Fort de la Cluse.
P52_S2523_GE_PONT D'AIN_2777
P52_S2523_GE_PONT D'AIN_2777
Le PLM de Lyon à Genève passa sur ce pont pour la première fois le 23 juin 1856.
Bien avant, le bourg vit la naissance de Louise de Savoie (1476-1531) qui assura par deux fois la régence lors des campagnes d’Italie de son fils le roi François 1er.
P52_S2522_GE_Le pont au double Paris
Pont au double, pourquoi ce nom bizarre ? C’est le nom donné par les parisiens à ce pont à péage où il fallait donner un double denier pour relier à pied l’Hôtel Dieu (créé en 651 par saint Landry) et son annexe sur la rive gauche, la salle Saint-Charles.
La première version de ce pont déjà pensée sous François en 1515 fut construite en 1631.C’était un pont de pierre à trois arches sur lequel on construisit un bâtiment pour y installer les malades (la salle Saint-Côme qui fut une source supplémentaire de pollution du petit bras).
Le pont actuel de 38m de long, réalisé par les ingénieurs Bernard et Lax date de 1883 et comporte une arche composée de 11 arcs en fonte due au fondeur belge Lévêque. Les arcs ainsi que les corniches ont été joliment revêtus de cuivre par cuivrage galvanique mis au point par M. Oudry. Les voussoirs sont assemblés entre eux par boulonnage, avec des entretoises en acier.
En arrière plan Notre Dame dont les travaux sur la flèche se poursuivent.
P52_S2521_GE_L’ancien Pont des Arts de Paris_2740
P52_S2521_GE_L’ancien Pont des Arts de Paris_2740
Voici la version d’origine du pont des Arts de Paris. Ce pont construit à Paris en 1804 fut le premier pont métallique de France. Pour le prestige de la France, pour stimuler l'industrie métallurgique française et pour concurrencer les britanniques, l’État imposa qu’il soit en fonte et non en acier, en prenant en charge le surcoût . En 1979 une collision avec une barge fit s’effondrer deux travées.Il fut démonté en 1982 et une moitié fut reconstruite dans le port de plaisance de Nogent sur marne où il est actuellement.
P52_S2520_GE_Le pont des Arts Paris_0877
45 tonnes ! C’est le poids estimé de tous les cadenas d’amour qui étaient accrochés à cette passerelle des Arts
P52_S2519_GE_Le pont Notre-Dame_0850
Ce pont construit en 1919 par l’ingénieur Jean Résal spécialiste des ponts métalliques du 19es est la dernière version d’une longue série de ponts construits à cet endroit. La voie romaine nord-sud cardo maximus passait là. En 885 et 887 le pont existant fut détruit lors du siège de Paris, bravement défendu par le comte Eudes contre des vikings largement supérieurs en nombre. Il fut remplacé par un pont en planches qui fut emporté par la crue de 1406. En 1413 le roi Charles VI inaugura un pont en bois sur lequel furent construites 60 maisons.
Une nouvelle crue en 1499 provoqua l’effondrement du pont et des maisons. En 1512 un nouveau pont avec 70 maisons vit le jour. Elles furent détruites en 1786. Un nouveau pont fut construit en 1853 puis enfin un autre en 1919 inauguré par Raymond Poincaré.
P52_S2518_GE_Tour Montparnasse Paris
La tour Montparnasse est le plus haut immeuble de Paris intra-muros avec une hauteur de 209 m. Ce gratte-ciel de 60 étages à usage de bureaux souhaité par André Malraux et Georges Pompidou, a été inauguré en 1973 et n’a été détrôné en hauteur en France qu’en 2011 par la tour First à La Défense. Les fondations sont assurées par 56 piliers en béton armé s’enfonçant à 70 m sous terre. Le passage du métro circulant dessous a été renforcé.
Un acte fou : Cette semaine un jeune homme a escaladé les 60 étages de la tour sans aucune sécurité ! Il a été interpelé par la police à son arrivée au sommet. A ne pas prendre en exemple !
P52_S2517_GE_Le pont de Bercy à Paris_162747
Ce pont de maçonnerie réalisé par l’ingénieur Feline-Romany a remplacé en 1864 l’ancien pont suspendu à péage de 1832 dont le tonnage admissible devenait limité compte tenu de sa structure.
En 1904 il a été élargi de 5,5m pour y supporter le viaduc de la ligne 6 du métro puis de nouveau élargi de 16m en 1992 pour améliorer la circulation automobile.
P52_S2516_GE_Le viaduc d'Austerlitz à Paris_0684
En 1903 la rame de métro N°5 est en construction et doit traverser la Seine non loin du pont d’Austerlitz. Le passage sous le fleuve est trop onéreux à l’époque et on envisage la construction d’un pont ferroviaire. Le marché est emporté par la Société de construction de Levallois-Perret (Gustave Eiffel). Il est étudié par les ingénieurs : Fulgence Bienvenüe, Louis Biette, Maurice Koechlin (un des concepteurs de la tour Eiffel). Ce sera un pont en arc avec tablier suspendu par des poutrelles à treillis respectant un tirant d’air de 12m, à une seule portée car il est impossible d’envisager la construction d’une pile de pont au milieu de la Seine pour ne pas perturber la navigation déjà très difficile à cause du pont d’Austerlitz.
Pour éviter le poids d’un ballast, les rails sont posés directement sur la structure du pont. Il sera renforcé par soudures à l’arc en 1936 pour permettre le passage de rames plus lourdes, les Sprague-Thomson.
Ce viaduc à l’époque est le pont parisien qui a la plus grande portée (140m), plus grande que celle du pont Alexandre III. Il ne sera détrôné qu’en 1998 par le pont Charles De Gaulle situé non loin en amont.
La décoration très riche de ce pont est l’œuvre de l’architecte membre de l’Académie des Beaux-Arts Jean-Camille Formigé assisté de Kulikowski. Elle est composée de poissons, rames, ancres, tridents, dauphins, coquillages, algues, cornes d’abondance,têtes de taureaux, masques de faunes. On y voit aussi des figures représentant les armes de Paris sur des ancres. La décoration sculptée des piles est due au sculpteur Gustave Michel.
Un pont bien dans le style « Belle époque ».
P52_S2515_GE_Le pont Charles De Gaulle sur la Seine à Paris_0695
Dernier pont construit sur la Seine à Paris (1996) si on excepte les deux passerelles piétonnes Léopold Sédar Senghor (1999) et Simone de Beauvoir (2006). Il relie la gare de Lyon rive droite à la gare d’Austerlitz rive gauche et permet de décharger le pont d’Austerlitz, très encombré. Il offre deux larges voies piétonnes sécurisées en plus de la chaussée pour automobiles. Au dessus d’une des deux voies piétonnes était prévue en surélévation de plusieurs mètres une voie à rail pour une navette sans conducteur reliant directement les deux gares. Après des essais par la RATP en 2016, ce projet fut abandonné pour des raisons diverses, techniques, financières et tarifaires.
Un pont très esthétique tant au dessus qu’au dessous :
Ce projet des architectes Louis Arretche et Roman Karasinski, est un pont poutre métallique à trois travées de 68, 84 et 55m et est composé d'un tablier d'acier blanc ressemblant à une aile d'avion reposant sur deux piles par l'intermédiaire de fins tubes d'acier rappelant des corolles de fleurs. Le dessous de ce pont rappelle le ventre d’un requin ou d’une baleine.
Un pont qui met à l’honneur les mathématiques :
En effet ce pont a été calculé par la méthode aux éléments finis tant pour déterminer son profil d’aile d’avion que pour évaluer les nombreux paramètres physiques (résistance des matériaux, calcul des efforts, déformations etc). Rappelons ce qu’est cette méthode : La prise en compte de tous les paramètres physiques du pont dans son ensemble conduit à des équations mathématiques aux dérivées partielles très compliquées à résoudre. On découpe alors toute la structure en petits éléments (maillage). Chaque élément est représenté par une matrice d’équations linéaires (y=ax+b que l’on sait résoudre) puis on assemble tous les résultats sous forme d’une matrice globale pour aboutir non pas à la vraie solution mais à une approche de celle-ci.
P52_S2514_GE_2694_Eclipse solaire partielle 29 mars 2025_
lab1920
Changement exceptionnel du thème habituel en abordant les merveilles de la mécanique céleste. Cette éclipse de soleil s’est produite car il y a eu ce samedi 29 mars un alignement presque parfait de la Terre, de la nouvelle Lune et du soleil. La Lune, invisible puisque éclairée par l’arrière par le soleil, est passée entre la Terre et le Soleil. L’alignement parfait aurait donné une éclipse totale avec « disparition » du Soleil pendant quelques minutes provoquant la nuit en plein jour, la sensation de froid et le silence de la nature pétrifiée.
Le phénomène est relativement rare et n’est pas visible de la même façon selon la position où l’on se trouve sur le globe. Il faut rappeler la consigne formelle pour l’observation des éclipses solaires à savoir utiliser des lunettes spéciales pour éclipse (chez les opticiens) . Tout autre système peut conduire à la cécité !
A noter que les éclipses lunaires (alignement Soleil-Terre-pleine Lune) ne nécessitent pas de lunettes.
Photo : Nikon P1000_1/320s_f6,3_iso400_F1700mm avec filtre solaire
P52_S2513_GE_2643_Barrage du Chambon isère
Nous sommes au pied du petit village de Mizoën (Isère). Cet endroit est un verrou glaciaire qui présente un rétrécissement de la vallée de la Romanche, torrent descendu du col du Lautaret. En 1918, l'industriel Henri Frédet (1877-1955 école centrale) découvre les possibilités d’y installer un barrage hydroélectrique: un goulet de seulement 75m et une combe en amont dont le sol est constitué de schistes cristallins durs très favorables à l'imperméabilité. Le barrage du Chambon, de type poids en béton, est construit en 1935 par la Société de Régularisation des Forces Motrices de la Romanche. Sa hauteur est de 136m et sa longueur totale 293m. Il offre une capacité de 50,8 millions de m³ d‘eau. Les anciens hameaux du Chambon, du Dauphin et du Parizet furent engloutis sous les eaux. La retenue d’eau forme un lac artificiel appelé lac du Chambon.
Le barrage comporte vers l’aval une passe de restitution pour alimenter la centrale, et deux passes d’évacuation de sécurité de 8 m de large avec vanne de 7m de hauteur pour pallier une crue décamillenale (survenant tous les 10000 ans) entrainant un débit énorme évalué à 676 m³/s.
Il a été le plus haut barrage d'Europe pendant près de vingt ans. Il est supplanté aujourd’hui par le barrage de Tignes, plus haut barrage hydroélectrique de France (180 m) et par le plus haut barrage au monde, le barrage de Jinping I en Chine avec une hauteur de 305 mètres.
En 1983 la nouvelle centrale hydroélectrique Saint-Guillerme II, au Clapier à 10 km en aval dans la plaine de Bourg-d'Oisans, a remplacé les deux anciennes petites centrales du début, Chambon et Saint-Guillerme I. La puissance développée par ses deux turbines est de 116 mégawatts pour une hauteur de chute de 298m et un débit nominal de 45 m³/s.
Photo :
La photo prise le 25 mars 2025 montre le lac du Chambon presque à sec car des travaux de maintenance d’une des deux vannes de sécurité anticrue pesant 8 tonnes nécessite la vidange du lac. La vanne sera démontée, passée en usine puis remontée.
A gauche le village de Mizoën, au fond l’amont de la Romanche vers le col du Lautaret.
Nikon P1000_1/2000_f2,8_iso100_F24mm/ assemblage de trois photos par logiciel Affinity pour image panoramique.
P52_s2512_GE_115925_La piste noire Luc Alphand Serre Chevalier (05)
Serre Chevalier est une station de sports d’hiver très importante des Alpes du sud en kilométrage de pistes et nombre de visiteurs.
Elle propose 21 pistes de tous niveaux ainsi qu’un boardercross (parcours d'obstacle chronométré sur piste comportant des bosses, des portes et des virages relevés) et d’un « mélézone » (parcours ludique en pleine forêt avec la majesté des paysages, le soleil et le ciel bleu)
P52_S2511_GE_Passerelle sur la Durance Briançon(05)_2501_1920_cr
La Durance, petit torrent fougueux né au-dessus de Briançon à Montgenèvre, devient une grande rivière durant son parcours de 305 km avant de rencontrer le Rhône près d’Avignon.
Son caractère capricieux la fait passer de crues soudaines (dénommées jadis la troisième peste de Provence) à de très faibles niveaux d’eau. Les débits peuvent varier de 20 à 200 mètres cubes par seconde dus à l’apport de 26 torrents montagnards tout aussi fantasques qu’elle. Les catastrophes passées sont maintenant maîtrisées grâce aux ouvrages d’art comme les barrages de Serre-Ponçon, d’Espinasses, de Sisteron, de l’Escale et de Cadarache, sans compter les dérivations des canaux EDF pour alimenter des centrales hydroélectriques et les dérivations pour l’irrigation .
PS52_S2510_GE_2492_La Schappe filature de la soie Briançon (05)
L’industrie de la soie nécessite de la main d’oeuvre, de l’eau et du charbon ce qui ne manquait pas à Briançon. La filature s’était spécialisée dans le traitement des cocons de deuxième choix délicats à traiter. L’activité débutée difficilement vers 1830 devint de plus en plus importante jusqu’à nécessiter un effectif à la Schappe de 1000 ouvriers, ouvrières et enfants en 1870. Mais la concurrence japonaise à très bas prix et l’arrivée de la soie synthétique portèrent un coup d’arrêt à cette activité qui a fortement dominé le paysage social et économique de Briançon. La filature de la Schappe a fermé en 1933.
Le bâtiment, pressenti un moment pour être transformé en hôtel de luxe, a subi un violent incendie en 2014 .
Nikon P1000_1/250s_f5,6_iso100_F24mm
P52_S2509_GE_2457__LA STATUE LA FRANCE BRIANCON
P52_S2509_GE_2457__LA STATUE LA FRANCE BRIANCON
En 1922 il est décidé d’ériger une grande statue en bronze en mémoire des combattants Américains venus au secours de la France en 1917.
Le travail est confié à Antoine Bourdelle (1861-1929). Une statue devait être installée à la pointe de Grave sur la commune de Verdon-sur-mer sur l’estuaire de la Gironde, à cet endroit précis où La Fayette s’embarqua pour l’Amérique en 1777 avec ses troupes à bord de la Victoire et là où l’on vit arriver les renforts Américains en 1917.
Il n’y aura pas moins de cinq répliques coulées en bronze dont celle qui figure sur la terrasse du château fort de Briançon. Fondue en 1925 son histoire n’est pas banale. Elle devait être érigée devant un futur palais des arts décoratifs modernes à Paris. Le député-maire de Briançon Maurice Petsche l’ayant découverte abandonnée, entreposée dans une réserve, la fit installer en 1933 au sommet de la ville de Briançon, le regard tourné vers le cours de la Durance.
La France est représentée en Athéna, déesse de la guerre, scrutant à l’horizon l’arrivée des renforts. Elle est armée d’un bouclier et d’une lance garnie de rameaux d’oliviers, symboles de paix et flanquée des serpents de la Sagesse.
Elle n’est plus le plus haut sommet de la ville, étant supplantée par l’antenne relais hertzien.
Photo : Nikon coolpix P1000_1/250c_f3,5_iso100_F80mm
P52_S2508_GE_2441_LE PONT D’ASFELD SUR LA DURANCE A BRIANCON
Ce pont audacieux lancé à 55m au-dessus de la Durance avait été pensé par Vauban lors de sa seconde visite à Briançon en 1700, pour relier la ville au fort des trois têtes de l’autre coté de la rivière. Il avait prévu un pont en pierre à deux arches et une pile centrale.
En 1708 (un an après la mort de Vauban) on construit un ponceau en bois où l’on accède par un sentier très insuffisant pour un accès militaire. Il est décidé de construire le pont en pierre en 1720. Claude-François Bidal, marquis d'Asfeld nouveau directeur général des fortifications et l’ingénieur militaire Jean-Louis d'Heuriance prévoient un pont à une seule arche car la profondeur de la gorge ne permet pas la construction d’une pile centrale, mais à portée importante de 38m. Ce sera une voûte de plein cintre (de profil demi-cylindrique dit arc romain), très stable mais qui génère une forte poussée sur les rives.
La construction commence en 1729 (pour se terminer en 1731). Il a fallu creuser les rives à l’explosif pour trouver le rocher sain afin d’y appuyer les culées. Dans son rapport, l'ingénieur Heuriance dit avoir fait passer l'ouverture du pont de 16 toises à 19 toises et 3 pieds (38,60 m).
Puis il faut construire un cintre, échafaudage en bois sur lequel viendront se poser les 2000 voussoirs en pierre jusqu’aux derniers appelés clés de voûte. Une fois posés on enlève le cintre (décintrement) et le système se stabilise. On n’a constaté qu’un affaissement de seulement deux pouces lors de la stabilisation de la voûte sous son propre poids.
L’ingénieur d’Heuriance écrira plus tard dans son mémoire du 25 juin 1742:« On ne peut refuser à ce pont une espèce d'admiration par sa grandeur, son élévation et par sa construction sur des cintres de bois dans un emplacement des plus difficiles, sans qu'il soit arrivé aucun accident »
L'ouvrage est inauguré en 1734 . Le 5 décembre 1988, le pont est classé au titre des monuments historiques et le 7 juillet 2008, cet ouvrage a été classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Photo:Nikon P1000_1/1600s_f2,8_iso100_F24mm_20250218
A gauche le fort des Salettes, au fond Mont-Genèvre puis le Chaberton et la frontière Italienne
P52_S2507_GE_2401_La passerelle Simone de Beauvoir à Paris
Cette passerelle pensée par l'architecte Autrichien Dietmar Feichtinger est une prouesse technique et esthétique remarquable. C’est une structure en arc-catène : l’arc formant la partie supérieure de la partie centrale travaillant en compression et la catène formant la partie inférieure travaillant en traction. Cette partie centrale mécano-soudée de 550 tonnes et 106m de long appelée lentille a été élaborée par Eiffel construction métallique à Lauterbourg en Alsace puis acheminée toute montée à Paris par transport sur barge par les canaux vers Rotterdam, la mer du Nord, la Manche puis la Seine.
La passerelle, qui relie le parvis de la Bibliothèque François Mitterrand et le parc de Bercy, est le trente-septième et dernier franchissement sur la Seine et la quatrième passerelle de Paris. Elle a été inaugurée le 13 juillet 2006.
P52_S2506_GE_0048_La passerelle piétonne de BRY sur la Marne
Cette passerelle a été construite par Gustave Eiffel (Société de construction métallique de Levallois-Perret) pour sa partie métallique et Emile Blin pour les fondations et ouvrages en pierre. Elle relie Bry-sur-Marne rive gauche au Perreux sur Marne. Elle était fortement demandée par les Briards pour rejoindre le tramway de Vincennes, le bac ayant disparu en 1874.
Cette passerelle comprend trois travées métalliques de 21m,30m et 24m. L’accès se fait par deux remarquables escaliers à double volée en meulière. A cause du sol limoneux les fondations ont été construites sur 42 pilotis enfoncés à 10m de profondeur. Curieusement cette passerelle n’est pas rigoureusement perpendiculaire au lit de la rivière.
Elle fût inaugurée par le préfet de la Seine Mr Poubelle le 21 juin 1894.
En 1917 elle fût surélevée pour augmenter le tirant d’air de 2m par suite à plusieurs accidents.
En juin 1940 la travée coté Le Perreux a été détruite par l’Armée puis reconstruite en bois la même année. Elle devint propriété des deux communes en 2007.
Nikon D850+nikkor 20mm_1/500s_iso100_f/2,8
P52_S2505_GE_9785_Les tribunes de l'hippodrome de Vincennes
Depuis 1863, date de la première inauguration, cet hippodrome a été plusieurs fois reconstruit pour devenir aujourd’hui le temple du trot.
En 1976 les architectes Philippe Monnin et Thierry Mostini, et l'ingénieur Thémis Constantinidis construisent un grand complexe comprenant la grande tribune couverte de 206 m de long qui offre 35000 places. Dans cette construction très ambitieuse, la tribune est en porte-à-faux et repose sur un ensemble de poteaux en béton précontraint. L’ensemble comprend trois restaurants panoramiques, des mezzanines, des installations de pesage modernes, un parking de 2300 places.
La photo a été prise le dimanche 26 janvier 2025, peu avant le départ du Prix d’Amérique de trot attelé.
Setup : Nikon D850+Nikkor 1/500s_f5.6_iso400_F37mm

P52_S2504_GE_Le rivetage à chaud
Beaucoup de fabrications métalliques du dix neuvième siècle comme les machines à vapeur, les chemins de fers, les constructions navales, les halles, les gares, les écluses, les ouvrages d’art suivent les techniques de construction par rivetage à chaud largement améliorées par Gustave Eiffel. Sa fameuse tour ne comporte pas moins de 2millions 500 mille rivets !
Mais quelle est donc cette technique ?
Un rivet est d’abord élaboré à partir d’une tige en acier dont une extrémité est forgée en atelier en forme de demi-sphère que l’on appelle tête première.
Ensuite le rivetage est exécuté sur site et nécessite une équipe de 4 personnes: Le chauffeur de rivet,le riveur, le teneur de tas, le teneur de bouterolle.
Le chauffeur qui dispose sa forge sur site (pas facile à 300 m de hauteur) porte le rivet à environ 950°C soit la couleur rouge cerise et le passe au teneur de bouterolle qui l’introduit dans le trou percé sur les pièces à assembler. Le teneur de tas se cale dans la structure et présente le tas contre la tête première puis le riveur frappe l’autre extrémité du rivet à la masse ou une machine pneumatique (« le pétard ») puis avec la bouterolle (pièce dont le bout est sphérique concave). Le rivet emplit le trou et prend la forme demi-sphérique c’est la tête seconde ou rivure. Quand le métal refroidit il se rétracte et assure ainsi un serrage et une bonne étanchéité.
Parmi les ouvrages réalisés par rivetage à chaud on peut citer des œuvres de Gustave Eiffel comme la Tour Eiffel et le pont Maria Pia au Portugal (Patrimoine Mondial de l’UNESCO), les viaducs de Garabit sur la Truyère, de Neuvial sur un affluent de la Sioule, de Rouzat sur la Sioule.
Des entreprises, notamment la SNCF, font perdurer cette technique et réalisent des opération de maintenance dans les règles de l’art.
P52_S2503_GE_9524_Le pont de Maisons-Alfort
Ce pont sur la Marne a été construit en 1912, un an après son grand frère, le pont du petit parc à St Maur, par la même entreprise avec la technique Eiffel. Il est constitué de deux travées de 46m reposant sur deux culées et une pile en béton armé habillée de pierres et portant les lettres RF.
Paul Cézanne a souvent posé son chevalet sur ces bords de Marne, mais n’a pas pu voir ce pont étant disparu 6 ans avant sa construction.
En 2018 le pont a été restauré car on avait constaté jusqu’à 50 points de rouille. On n’a pas pu remplacer les anciens rivets car cette technique s’est perdue et on a placé des éclisses et des boulons spéciaux.
Setup : D850+tamron18x250_1/3000s_f/4,8_iso400_F27mm_20250113
P52_S2502_GE_LE PONT DU PETIT PARC ST MAUR
Photo N°2 prise le 7 janvier 2025
C'est un ouvrage métallique style Eiffel de deux travées symétriques de 46 mètres, construit à l’identique du pont de Maisons Alfort par Kessler, Gaulard et Cie Ingénieurs à Argenteuil en 1911. La pile en pierre porte une proue de navire de chaque coté. Les travées portent les lettres RF.
On l’appelle aussi Pont de la libération à cause des derniers combats qui ont eu lieu là pour libérer St Maur le 25 août 1944. C’est un des rares ponts qui a échappé aux bombardements de cette même année.
L’élégance des travées de ce pont est remarquable ainsi que la vue sur la Marne depuis la chaussée.
Nikon D850+zoom Nikkor 28x300/1/750s/f4.8/iso400/F28mm
Photo N° 1 Première semaine de 2025
Photo P52_S2501_GE_La passerelle du pont de Nogent
Cette passerelle cyclo-pietonne de 12 tonnes a été inaugurée le 21 janvier 2023. Elle jouxte le pont de Nogent reconstruit vers 1960. La naïade cubiste en béton moulé de Gaston Cadenat a été préservée.
Photo prise le 1 janvier 2025
Setup : Nikon D850+Nikkor fixe 20mm_1/90sec_f :2_iso64
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